Baie Partagée

ce texte élaboré sans concertation avec les habitants, revient à légitimer des prestations commerciales (interdites dans le décret de création de ladite réserve en 1994), y compris les plus polluantes, tout en restreignant voir interdisant purement et simplement les pratiques individuelles terrestres et aquatiques. En l’état de sa rédaction, ce projet présente une atteinte grave aux libertés. Il organise de fait la marchandisation de l’espace public et sa privatisation. La réserve risque de devenir un espace lucratif et sous surveillance. Ce serait une petite moitié de la Baie où la liberté reculerait sans justification. Sachant que le 28 juin dernier un nouvel arrêté préfectoral a réactualisé un arrêté de 1977 interdisant la circulation en Baie 3h30 avant pleine mer et 1h après, tout en créant encore une fois une dérogation pour les activités professionnelles. Il y a bien une dérive visant à privilégier l’exploitation commerciale au détriment des pratiques libres qui s’exercent tout au long de l’année de façon respectueuse et dans le respect de la charte de bonnes pratiques mise en place depuis 2009.

La gestion de la Baie est devenue illisible et incohérente. Ce ne sont pas les multiples labels revendiqués qui apporteront des solutions aux défis à relever : maîtrise de la fréquentation, ensablement croissant, disparition des chenaux d’accès à la mer faute d’entretien des dispositifs de chasse, effacement des ports, pollution des eaux….Nous souhaitons contribuer aux réflexions nécessaires à un nouveau cap et défendre le vivre ensemble dans ce lieu exceptionnel.Votre soutien est capital ! Il nous permettra d’agir auprès des instances compétentes et des élus, afin que la Baie reste un espace de liberté partagé en bonne intelligence et protégée d’une fréquentation non régulée. Nous sommes à un point de bascule et souhaitons qu’une nouvelle approche moins mercantile soit mise en oeuvre : la Baie n’est ni une marque ni un produit de consommation, juste un milieu fragile. Regroupons nous autour de la Baie pour trouver le juste équilibre qui permette à chacun d’y avoir sa place.

La présidente
Caroline Deconinck